Les transports en Europe (TD du 10/02/11)

Publié le par mefhistoiregeoaix.over-blog.com

 

 

À tous ceux qui n'ont pas pu assister jeudi dernier au TD ou qui ont pris la poudre d'escampette je dis: comme vous avez bien fait  !

Deux exposés absents, un retard d'une bonne heure pour la prof (le kiff de l'IUFM c'est de donner une salle différente au professeur et aux étudiants), un cours théorique (faute de matériel dans la salle), pas de chauffage, pas de lumière, de quoi déprimer le plus radical des décroissants, ARGH ! 

 

Europe en mouvement, Étienne Auphan, Ellipses (2003)

Questions clés pour le transport en Europe, Michel Savy (2009)

 

 

Ce qu'il faut retenir:

 

 

Un sujet qui a priori paraît bateau, en réalité assez difficile à traiter de manière vraiment pertinente. Autrement dit plusieurs écueils à éviter.

 

À première vue la présence dans un espace d'un réseau de transports dense semble déterminer son dynamisme. En réalité, comme c'est souvent le cas en géographie, plusieurs facteurs sont à prendre en compte. Il faut en fait dépasser la simple problématique d'opposition entre espace dynamisé et espace marginalisé.

Il s'agit avant tout d'un problème d'échelle. On ne trouve pas les mêmes types d'acteurs à échelle locale ou continentale, on se trouve face à une diversité d'acteurs, de politiques d'aménagement de l'espace et donc différents types d'espace.

 

C'est pourquoi il faut dès l'introduction bien définir les termes du sujet, ce qu'on entend par "Europe".

 

On peut considérer qu'il s'agit simplement de l'UE, ou de l'UE et d'autres pays européens (comme la Suisse) ou ensembles économiques l'AELE (Association Européenne de Libre-Échange, crée par le Royaume-Uni et quelques pays n'appartenant pas à la CEE). Il faut donc impérativement le mentionner à l'oral et  ne pas hésiter à laisser la question en suspend pour définir soi-même les limites en fonction des modes de transport.  

----> quelle politique commune de transports en Europe ?

----> quelle normalisation ?

 

Parenthèse: Autre piège, consacrer une partie entière à la multimodalité (diversité des modes de transports). Il est préférable d'utiliser la multimodalité comme exemple à différentes échelles dans les différentes parties de l'exposé. On peut s'en servir ensuite en guise de typologie pour son croquis.

 

Les territoires européens sont donc extrèmements fragmentés avec des niveaux économiques différents, des infrastructures différentes.

L'inégalité des territoires implique-t-elle nécessairement une inégalité des transports ?

Quel est le rôle des acteurs à différentes échelles dans la politique des transports ?

Il existe de plus aujourd'hui des logiques nouvelles (le développement durable par exemple) qui induisent une nouvelle manière d'optimiser les transports.

La problématique serait donc celle-ci: les politiques de transport à l'échelle européenne peuvent-elles être un instrument d'intégration et de convergence du territoire européen ?

 

 

 

I - Les transports en Europe, révélateurs de territoires fragmentés ?

Il s'agit ici d'établir une hétérogénéité des systèmes de transport en Europe.

 

 

1) Facteur historique

 

La fragmentation des transports en Europe est ancienne. L'intégration est en réalité beaucoup plus intense à l'ouest qu'à l'est. Le développement de l'économie de l'Europe de l'ouest après la Seconde Guerre Mondiale et la pôlarisation des pays de l'est autour de l'URSS explique cette différence.

Certains privilégient de plus des modes de transports plus ou moins urbains (transports en commun) ou privés (comme la voiture). Les Grecs préfèrent par exemple utiliser la voiture. On note donc déjà des différences dans l'usage des modes de transport.

Ces différences sont par ailleurs souvent liées au fait que les états privilégient certains secteurs de leur économie, auxquelx ils adaptent le mode de transport.

 

2) Facteur géographique

 

On a ainsi délaissé certains territoires en l'absence de sites intéressants, en Europe du Sud par exemple où le manque de voies fluviales importantes contraste avec la densité de l'axe rhénan.

La situation est primordiale. Malgré une situation intéressante certains espaces périphériques ont ainsi été délaissés, c'est ce qu'on appelle l'effet d'inertie. Pas de correction des contraintes entraîne un cumul d'handicaps.

 

3) Diversité des politiques d'aménagement des transports

 

L'organisation spatiale des territoires détermine la façon dont sont aménagés les transports.

La France détient par exemple 34 pour cent du réseau ferré européen, 24 pour l'Allemagne, ce qui démontre clairement des inégalités de développpement.

Il existe également des politiques de coopération bilatérales anciennes comme pour l'aéroport de Bâle.

 

 

 

II - Vers une convergence des transports et des territoires européens ?

Il est important ici de déterminer si l'intégration passe nécessairement par les réseaux de transport européen.

 

 

1) À l'échelle de l'Union Européenne

 

La Comission Européenne dans un souci de cohésion à l'échelle de l'UE a fait émettre des livres blancs. Le but est de rééquilibrer les transports en Europe .

Depuis le traité de Rome (1957) l'espace européen connaît effectivement des difficultés liées au transport.

La route représente 44 pour cent du transport de marchandise et 78 pour cent de passagers contre respectivement 8 et 6 pour le train, 4 pour cent pour la voie fluviale et 6 pour cent pour le transport aérien.

Le programme Marco Polo est ainsi destiné à développer l'intermodalité (passage facilité d'un mode de transport à l'autre) des transports de frêt, et donc d'harmoniser la gestion.

A été créé également le RTET (Réseau Trans-Européen de Transports) dont la mission est de connecter des pays qui n'étaient pas reliées auparavant en privilégiant systématiquement d'autres modes de transport que le réseau routier.

Il s'agit avant tout de créer une dynamique socio-spatiale.

À titre d'exemple: l'autoroute Egnacia qui relie des zones enclavées notamment des îles, le tunnel (en projet seulement) sous les Alpes de liaison entre Lyon et Turin.

La logique des RTET est de plus suppléée par la création de tunnels pan-européens définis en 1994 en Europe centrale et orientale. L'idée est de rattraper l'Euope de l'ouest beaucoup mieux équipée. Ces tunnels seraient financés par l'UNECE (United Nations Economic Commission for Europe), un organe de l'ONU.

 

2) Les politiques européennes: ouverture des transports aux marchés

 

On crée des hubs dans le but de redistribuer les transports à l'échelle européenne.

 

3) Une difficulté de financement

 

Ce sont les états et les particuliers qui financent les RTET, comme pour le tunnel Lyon-Turin où la France attend l'arrivée de fonds italiens.

Il ne s'agit pourtant bien souvent que de simples projet. Le budget annuel des RTET est de 8 milliards d'euros tandis qu'on dénombre pas loin de 600 milliards d'euros destinés à financer des projets. On propose ainsi souvent de très grands aménagements avec peu de moyens.

Les acteurs financent en fait surtout des infrastructures dont ils connaissent la rentabilité.

 

 

----> La question des autres échelles se pose en particulier pour les territoires nouvellement intégrés à l'UE. Le transport demeure une prérogative des états et des collectivités territoriales.

L'Europe des transports montre à quel point l'Europe met l'accent sur le développement et l'aménagement des territoires fonctionnels. On peut également craindre une globalisation des politiques qui ne concerneraient à court terme que les axes trans-nationaux au dépens des axes locaux.

 

 

III - Des territoires extrèmement diversifiés

Croquis/ Carte de synthèse/ Typologie

 

1) Axes et noeuds

2) Expansion des réseaux et rééquilibrages/ fractures (dynamisme des espaces)

3) Centres et périphéries des transports en Europe

 

 

Il serait également judicieux de traiter la question des territoires d'Europe d'Outre-Mer dans une quatrième partie.

 

 

 

Have fun !

 

Ariane

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Publié dans TD Géographie

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